Jeu 19 mars 2009 20h30
Simone White + Teitur
Quelques notes de guitares placées avec parcimonie, une voix cristalline, un sens mélodique qui fait mouche à tous les coups : les quelques morceaux de l’américaine Simone White découverts sur internet, avaient d’emblée de fortes chances de nous séduire. Une écoute plus attentive venait confirmer que nous étions bien en présence d’une nouvelle perle d’un folk américain décidément en plein renouveau. Sous la pureté et la sérénité de cette voix se cache en effet une écriture sachant se faire amère, voire acide : qu’elle évoque des histoires intimes ou la difficulté d’être américaine dans le monde d’aujourd’hui, Simone White manie à merveille l’ironie mordante et la colère contenue dans un magnifique écrin de douceur. Quand cette qualité d’écriture s’agrémente d’une efficacité musicale reconnue même par les publicitaires les plus exigeants (les entêtants « Beep Beep » de la somptueuse musique pour l’Audi R8, c’est elle !), tous les ingrédients sont réunis pour que la jeune femme soit désormais reconnue comme l’une des plus brillantes représentantes de cette nouvelle scène indépendante américaine qui n’en finit plus de nous réjouir.
Des Iles Féroé, archipel situé entre l’Ecosse, le Danemark et l’Islande, on ne connaissait rien, sinon des équipes de foot ou de rugby surtout célèbres pour se prendre des « tôles » dans toutes les compétitions internationales… Mais en quelques années, l’île s’est aussi fait connaître pour abriter l’un des jeunes musiciens les plus inventifs et les plus intéressants du moment. Cette situation géographique n’est d’ailleurs peut-être pas étrangère au caractère novateur de sa musique : perdue quelque part entre les royaumes de la pop la plus efficace (le Royaume-Uni) et les terres qui ont vu naître Under Byen et Björk, la musique de Teitur amalgame un songwriting lumineux et des arrangements somptueusement décalés. D’une voix d’ange (qui se serait quand même souvent cogné la tête contre les murs !), il s’étonne d’être devenu chanteur ou nous raconte des histoires dont raffole le cinéma nordique (« Guilt by association, c’est l’histoire vrai de deux copains qui un soir brumeux, sont sortis pour aller tirer sur des chats errants, et ont abattu accidentellement un homme qui promenait son chien »…).
Si avec « The singer », son dernier album, Teitur a plus que jamais démontré que le studio était pour lui un magnifique terrain d’expérimentation sonore, c’est en solo, simplement accompagné de sa guitare acoustique, qu’il viendra nous démontrer avec un talent aujourd’hui internationalement reconnu que quelle que soit l’intelligence dont il fait preuve pour « habiller » ses chansons, il est aussi un très grand songwriter.
Tarif : 12 € / 9 € Réservez en ligne !
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