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Emily Jane White et Tiny Vipers au Ciel

Emily Jane White Mardi 9 fév 2010

Lu sur le site du ciel:

 

Nous ne sommes pas rancuniers... Il y a deux ans, nous nous préparions, à l'issue du dernier concert, à fêter comme il se doit une magnifique édition du Festival Les Femmes s'en Mêlent. Le Champagne était au frais, mais c'était sans compter sur la prestation d'Emily Jane White : derrière son piano, simplement accompagnée d'un violoncelle beau à pleurer, la jeune américaine nous offrait l'un de ces moments d'exception, où la musique nous entraîne au plus profond de nous même, dans un voyage plus porté vers la mélancolie que vers un esprit festif. Résultat : le Champagne est resté au frais, et nous avons préféré rester dans cet état de bonheur sombre que la jeune femme nous avait lentement insufflé au détour de ses mélodies imparables et de ses down tempo lancinants. Fort de la récente expérience de Nina Kinert, qui après nous avoir ensorcelés par la beauté de son concert en duo, nous a achevés par l'intensité de sa prestation en groupe, nous n'avons donc pas pu résister à la tentation de l'inviter de nouveau, Emily Jane White sera cette fois accompagnée par ses musiciens. D'autant plus qu'entre temps, celle-ci a sorti ce que nous tenons pour être l'un des plus beaux albums de ces dernières années.

 

 

 

Tiny Vipers au Ciel le Jeudi 4 mars 2010

« J’aime les mystères, les choses que tu ne peux pas voir, que tu ne peux pas comprendre », confie la jeune fille. Nous aussi, avec une préférence marquée pour celui qui consiste à nous bouleverser au travers de quelques notes de guitares égarées et d’une voix aussi fragile que profonde. Ce mystère qui fait qu’une simple chanson suspend le cours du temps, et que les introspections d’une demoiselle que nous ne connaissons pas deviennent les nôtres, « Jesy Fortino est l’une de ses rares songwriteuses à pouvoir vous déchirer avec presque rien » écrit aussi joliment que justement le Los Angeles Times. Cachée derrière sa sombre frange, entièrement plongée dans un état qu’elle qualifie de « rêve éveillé », Tiny Vipers ne crache pas son venin : elle le distille lentement, timidement et patiemment, au détour de mélodies quasi-mystiques, pour mieux nous achever d’un bref éclair de ses yeux « ni gris ni verts », dans lesquels Léo Ferré aurait certainement lui aussi aimé « se noyer comme à Ostende »…. Quand on évoque le côté sombre de ses chansons, la jeune fille qui préfère les questions sans réponses aux solutions trop simples répond : « J’ai juste des sentiments. Je crois que je suis très émotive, et ils prennent toute la place. Les moments de bonheur s’accompagnent toujours chez moi de la peur de les perdre, et les choses qui me rendent tristes s’accompagnent des moyens d’en sortir, de retrouver l’espoir. On retrouve ça dans beaucoup de chansons, car je suis comme ça, je vis comme ça. Je ne planifie pas les thèmes de mes chansons. Il n’y aucun concept. ça vient du ventre, c’est totalement intuitif, une sorte d’écriture pendant un rêve éveillé. C’est toujours un mystère pour moi. Mes chansons ont des métaphores et des éléments biographiques que je comprends, mais cela revient toujours pour moi à interpréter un rêve. » Frissons de la tête aux pieds, gorges serrées, yeux humides : ce n’est pas la grippe qui nous menace en cette fin d’hiver, mais bien la morsure vocale d’une jeune fille qui ne lâche pas sa proie, et dont la contagion devrait rapidement faire des ravages…

 

 

 


Publié par Pianotech, le 21 Dec 2009

Mots clés de cet article
Emily Jane White Tiny Vipers Ciel

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